En septembre 2018, le nouveau gouvernement en place présidé par Emmanuel Macron fait de la lutte contre les violences sexistes et les violences faites aux femmes une priorité quinquennale. En effet, l’année 2017 est marqué par l’essor de mouvements féministes qui s’illustrent notamment à travers les hashtags « #Metoo » et « #Balancetonporc », et qui entendent dénoncer les violences quotidiennes et banalisées, vécues par les femmes du monde entier. Marlène Schiappa , Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, et Jean Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation Nationale, insistent sur le rôle de l’école et de l’éducation à la sexualité dans la lutte contre ce type de violence.

C’est dans ce contexte que la circulaire n°2018-11 du 09 septembre 2018 relative à la mise en œuvre de l’éducation sexuelle à l’école élémentaire, au collège et au lycée est lancée. Elle vise à permettre la mise en application de la loi de 2001, trop peu respectée selon le gouvernement.

Si cette circulaire ne fait qu’insister sur l’importance de la mise en œuvre concrète de la loi de 2001, elle suscite pourtant une vive polémique sur les réseaux sociaux. Alors que des rumeurs se propagent, certains parents d’élèves sont inquiets et dénoncent une école qui « va pervertir » leurs enfants.

 

Alors, comment démêler le vrai du faux dans cette affaire, comment comprendre, au-delà de la rumeur, les inquiétudes et réticences des parents d’élèves vis-à-vis du sujet de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire, et comment expliquer les motivations de l’Éducation Nationale à instaurer et à développer ce type d’enseignement ?

 

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